Mardi, 18 octobre 2022

Après plus de 20 ans à la direction de l’APS, Claude Beausoleil tirera sa révérence à la tête de l’APS pour explorer l’aventure de la retraite. C’est en citant le dramaturge George Bernard Shaw qu’il nous a dit « on n’arrête pas de jouer parce qu’on vieillit; on vieillit quand on arrête de jouer (traduction libre) ». Ce qui nous laisse croire qu’il nous quitte avec un sourire aux lèvres. La date du départ coïncidera avec la tenue du Conseil national les 15 et 16 novembre 2022.

La naissance de l’APS

En plus de son séjour à la direction générale de l’association, Claude a commencé avant la création de l’APS alors qu’il avait été embauché en qualité de Conseiller en relations industrielles par l’ACMA en 1993 pour convertir cette association en syndicat.

 « J’étais là à Ottawa quand Don Reynolds de Saint John’s, le directeur de la région de l’Est a proposé de convertir l’ACMA en APS parce que l’exécutif national voulait un véritable pouvoir pour affronter l’employeur. Après un vibrant plaidoyer aboutissant à une résolution unanime pour la syndicalisation, ils se sont tournés vers moi pour me demander d’y arriver…c’est ainsi que l’aventure a débuté. »

La requête en accréditation auprès du CCRI (Conseil canadien des relations industrielles) a été déposée en 1993 et acceptée en 1995 pour lancer le nouveau syndicat après un vote d’approbation de 71 % de la part de ses membres. Claude effectuait ainsi le mandat visant à définir et à organiser une organisation compatible avec les valeurs de l’ACMA tout en respectant les règles rigoureuses de la syndicalisation.

La création du poste

Il n’y avait pas de poste de directeur général pendant les cinq premières années d’existence de l’APS. Le rôle était de fait comblé par le président national Réal Jean qui avait choisi la libération à temps plein. C’est lui qui s’adressa à Claude en 2000 pour se joindre à la coordonnatrice, Christine Morin, afin d’occuper le poste de directeur général. Il y avait alors un vide à remplir puisque le nouveau président national Stephen Moore de Toronto avait choisi de ne pas se prévaloir de l’option d’une libération à temps plein. À l’époque, les finances et le nombre de membres étaient à leurs plus bas niveaux. En dépit de cette situation, l’exécutif national tenait mordicus à maintenir le taux de cotisation au seuil de 1 %. Un défi de taille pour le nouveau directeur général.

« On a commencé par jeter notre bureau aux poubelles; nous nous sommes débarrassés des meubles et de l’équipement de bureau tout en cassant le bail avec le propriétaire de l’édifice. Nous étions alors en télétravail Christine à Dollard-Des-Ormeaux et moi à Ville Mont-Royal, avant que le mouvement ne devienne populaire. Des changements majeurs apportés aux frais légaux se sont ajoutés si bien que l’association a progressé lentement mais sûrement pour atteindre le niveau de prospérité qu’elle connaît aujourd’hui.

Je quitte donc l’association avec la fierté d’avoir contribué à la création d’un syndicat de type nouveau totalement dédié à répondre aux besoins des professionnels et des superviseurs de Radio-Canada. Mais, par-dessus tout, l’APS m’a permis de connaître des collègues de travail, Christine (Morin), Gisèle (Perron) et Maria (Gaglione), qui sont devenues des amies plus que des employées ainsi que toute la gamme des officiers que j’ai eu le plaisir de côtoyer, en incluant bien sûr Mario Poudrier le pilier de plus longue durée de l’organisation. Avec Stéphane qui tient maintenant les rênes, l’APS est plus que jamais entre bonnes mains pour son avenir. »

Un changement radical

Dans l’espace de 27 ans (1995-2022), l’APS a réussi à mettre sur pied une organisation solidement structurée pour défendre les intérêts des quelque 1 000 membres qu’elle représente. Claude se souvient des conditions de travail à ses débuts, « il y avait autant de contrats de travail qu’il y avait d’employés contractuels à la société; il y avait même des employés qui renonçaient par contrat à leur prime de 12,5 %. Nous avons réglé le problème en imposant un contrat standard pour tout le monde. Il n’y avait pas d’heures supplémentaires rémunérées pour la très grande majorité, l’employeur les considérait comme des cadres. Nous avons réglé cette situation en mettant sur pied un système de rémunération avec normalisation, un système toujours en vigueur aujourd’hui. À partir d’un seul grief à l’arbitrage dans les premières années du syndicat, aujourd’hui nous employons trois firmes d’avocats pour gérer le trafic des causes devant les tiers. »  Claude quitte ses fonctions, en étant reconnaissant, d’avoir joué un rôle important dans l’aventure.

« Jamais je n’aurais imaginé que ce rêve sorti de ce cri du cœur des pionniers à Ottawa en 1993 se concrétiserait.  La création d’un syndicat indépendant dédié exclusivement à la défense et à la promotion des intérêts professionnels des employés de Radio-Canada  ».

 Les participants à cet événement mémorable étaient : Jean-Jacques Bérard, le fondateur de l’ACMA, Peter Tiedeman, Luc Lajoie, Janice Murray, Jacques Robichaud, Roger Kennedy, Michèle Grégoret, Sadek El Bahar, Don Reynolds et Réal Jean, le président.

La recherche est commencée

Pour le remplacement du directeur général, un comité de sélection sous la direction de Stéphane Désautels a été mis sur pied en s’adjoignant les services d’un spécialiste professionnel, Normand Gélinas. Les officiers participants sont David MacFarlane, Sébastien Fleurant, Nathan Farr, Calum McCleod et Katherine Domingue. Pour en savoir plus ou pour soumettre des candidatures, veuillez cliquer sur le lien suivant :

https://www.linkedin.com/jobs/view/3139031674.